Samir Koleilat. – Vice-Président
Forum ATENA. – novembre 2022
Le monde numérique repose sur des éléments clés qui le composent et sont nécessaires à son fonctionnement. Sachant que la
plupart des relations numériques sont sur internet faite à distance, en un premier lieu la connaissance du client devient la clé centrale dans l’établissement des relations commerciales, sociales entre les individus eux-mêmes et entre les individus et les entreprises, tout cela dans le cadre des contrôles des flux financiers par les états.
Le contrôle des flux financiers électroniques commence par les contrôles exercés par les banques sur les entrées et sorties des sommes qui transitent par les comptes bancaires, et ensuite ils continuent sur les achats et ventes effectués sur internet en passant en grande majorité par les réseaux des cartes Visa et Master-Card.
Lorsque les flux financiers des individus sont contrôlés, leur vie en sa globalité est contrôlée, tout doit se faire dans le cadre d’une loi qui justifie la nécessité d’exercer ce contrôle, d’où la mise en place par les états des lois et des directives afin de réguler et contrôler ces flux.
Le deuxième élément qui justifie le contrôle réside dans la volonté et le devoir des états de protéger les consommateurs et de protéger leur système économique et sociale, ceci donne aux pouvoirs publiques le plein pouvoir et le plein droit de contrôler la vie privée des individus. ( voir kyc )
Les états souhaitent aussi protéger la vie privée de individus, ceci part d’un bon fond, alors ça commence par la création
des lois de protection des données personnels (RGPD) « Règlement Général sur la Protection des Données », mais ceci ne protège que très peu car le contrôle est extrêmement difficile, les états comptent souvent sur la bonne foi des exploitants, la protection touche surtout la transmission des données d’une organisation commerciale à une autre, ou la fuite des informations identitaires nationales vers l’étranger, la loi sur la protection des données personnels des individus doit rassurer les utilisateurs qui transmettent toutes leurs informations personnels et données sensibles de payement lorsqu’ils s’inscrivent à une service qui exige à ce que l’utilisateur transmette toutes ses informations, ce site pour le rassurer, il rajoute dans ses conditions générales de ventes le droit de mener des enquêtes lui permettant de compléter sa connaissance du client avant d’accepter d’établir une relation d’affaire permanente avec lui.
Protéger n’empêche pas le classement des individus par profile, par classe sociale, par niveau de revenu, et par lieu géographie, sans perdre de vue que pour peaufiner toutes ses analyses il existe une loi qui règlemente les cookies, qui permet de compléter les schémas des comportements de l’utilisateur afin que le profil soit parfait analysé et catalogué.
Donc sommes-nous très bien protéger ou très bien contrôler ? ou les deux. Je laisse les association de défense deslibertés individuelles régler la question.
Le contrôle ne s’arrête pas aux flux financiers, il continue dans la communication et les publicités non sollicitées que l’individu reçoi, ce que l’individu reçoi conditionne ses choix, touche sa capacité à décider et donne une voie l’orientation de ses choix.
Tous les mécanismes de contrôle actuels reposent sur des systèmes d’information centralisés, des logiciels performants
mais dont la base de gestion date depuis plus de trente ans. Ces systèmes centralisés communiquent très mal entre eux, les bases de données sont hermétiques les unes par rapport aux autres, car chaque état ou acteurfinancier cherche à préserver son indépendance dans la gestion de ses propres bases de données et d’assurer son propre contrôle interne et d’être en règle
vis-à-vis de la conformité légale, ou encore pour des raisons de sécurité et protection des fichiers de ses propres systèmes informatiques.
Les institutions financières dans un pays s’efforcent de croiser les informations entre elles sans grande efficacité,elles sont loin de partager ces informations avec d’autres pays de la communauté européenne et encore moins avec d’autres pays hors communauté européenne. Les pays ne partagent pas les mêmes règles de contrôle ou la même philosophie économique.
Bien qu’il existe des bases de données délivrées par des sociétés privées dont les principales sont américaines, les pertes d’informations restent énorme et surtout qu’un information est évolutive dans le temps, les bases de données existantes consiste à tenir à jour les noms des personnes politiquement exposées, ou présents sur des listes des sanctions internationales ou des listes d’interdiction ou d’incidents bancaires, en France il existe une liste libre d’accès qui est celle des gels d’avoir, ces élément étant indispensables avant qu’un établissement financier n’accepte de valider l’identité d’un individu pour lui attribuer un compte bancaire par exemple.
La blockchain remet-elle en question ces bases construites depuis des années ?
La blockchain remet-elle en question ce contrôle des flux, des libertés d’agirs et d’évoluer dans la société ?
La première mission à l’arrivée de la technologies de la chaine de block (blockchain) et de la crypto monnaie était de préserver l’anonymat des individus et de s’affranchir du contrôle central d’un état, par la même occasion s’affranchir du contrôle des banques, de redonner à chaque individu sa souveraineté sur ses données personnelles et sur
ses actifs. Il fallait également mettre des sommes d’argent hors de la portée d’un état qui continue à autoriser les banques commerciales de disposer de nos actifs pour en faire des investissements qui ne dépendent que de leurs seuls choix, aussi de s’affranchir d’un système financier monopolisé par ces mêmes banques commerciales.
Le motif qui a pousser à la mise en place et surtout à la conception d’un tel algorithme , c’est le doute grandissant des
individus dans la bonne gestion des états et le pouvoir grandissant des banques centrales et des banques commerciales dans une situation économique de plus en plus fragile, le danger grandissant par les endettements galopants des états, car en effet plus les états s’endettent et se fragilisent plus les banques commerciales se fragilisent, cette situation menace la stabilité et affaiblie la possibilité de garantir les dépôts des individus, la chute d’un état peut entrainer ses banques, et endommager son
système financier, mais aussi d’entrainer d’autres états liés économiquement à lui, l’effet domino est omniprésent. Souvenons-nous de la situation de la Grèce ou de Chypre pour ne citer que des pays européens. Et récemment l’effet FTX et
LUNA TERRA pour ne citer que ceux-là.
Donc nous sommes dans une situation qui tend à changer considérablement la base de la confiance sur laquelle repose la
stabilité des monnaies à cours légal, et pousse les gens à rechercher des moyens qui les protègent, tel que le placement dans l’immobilier ou dans l’or, mais la ruée vers la cryptomonnaie n’était pas exclue de ce comportement et de
la volonté des individus qui sont à la recherche de refuge financier qui soit en dehors des systèmes étatiques et banquiers.
Cette situation s’aggrave par des actions qui ne semblent pas être très comprises, comme celle que la banque centrales mène,
qui depuis quelques mois elle a édité des pièces de 10 000 € sans que le poids ne représente la somme déposée, avec une garantie de rachat à ce prix. L’État vend ainsi 20 grammes d’or dont la valeur intrinsèque est bien inférieure à 10000 €uros au prix de 10 000 €, la force de l’état est basée sur la confiance ce qui lui permet de pouvoir éditer des produits financiers magiques, mais ceci n’est qu’une dette supplémentaire par une émission d’une créance à rembourser à première demande,